Face à l’état de notre monde, comment ne pas être en manque d’espérance ?
A notre petite échelle, je crois profondément que la résolution pacifique de nos conflits individuels contribue à la paix dans une plus grande échelle.
Dernièrement, j’ai eu l’occasion de découvrir l’approche de la médiation humaniste, selon Jacqueline Morineau. Ce qui m’a plu dans cette approche c’est le pont qui est fait entre le processus médiation et quelque chose de plus grand.
« L’accumulation des tragédies, des souffrances, peut nous faire plonger dans un état de morosité, de tristesse, qui est négation de la vie. Or, la grande leçon de la médiation humaniste, exercée aussi bien dans un cadre judiciaire que dans un cadre civil et international, a été de découvrir que la crise, provoquée par le conflit, oblige à faire un travail de vérité sur soi-même et à chercher une nouvelle vision de la situation pour pouvoir la changer. La médiation est paradoxale : elle nous propose de rencontrer ce qui fait mal, ce qui dérange, afin de le transformer en une nouvelle force de vie. »
« La médiation humaniste accueille essentiellement le cri de l’homme, sa souffrance, pour pouvoir découvrir la richesse potentielle qui peut en sortir. Elle nous offre une pédagogie de la paix, paix avec soi-même, paix avec l’autre, paix avec le monde. C’est à ce titre qu’elle participe à l’énorme chantier nécessaire aujourd’hui pour remettre notre monde en marche vers un nouvel avenir. »
« Si nous ne pouvons pas agir ou que peu agir individuellement au niveau mondial, il nous la reste la possibilité de le vivre au niveau individuel. Ces actions communes peuvent se multiplier à l’infini et ainsi avoir une influence directe sur le devenir du monde. »
Jacqueline Morineau, « La médiation humaniste, un autre regard sur l’avenir », ERES, Toulouse, 2016.
Cette nouvelle vision de la médiation m’a rappelé dans le fait qu’il y avait quelque chose à faire au niveau de nos souffrances individuelles et des conflits qui en découlent (familiaux, professionnels, en matière pénale, etc.) pour apporter notre pierre à l’édifice.