Blog
Si je devais donner un seul conseil aux couples, tiré de mon expérience d’avocate et de médiatrice en droit de la famille : clarifiez les choses dès le départ.
Qui fait quoi à la maison ? Comment on gère notre argent ? Comment chacun s’investit avec les enfants ? Et comment on ajuste tout ça quand les circonstances changent ?
Je crois que chaque couple peut inventer son propre modèle familial de partage des tâches et de gestion des finances.
Le modèle 50/50 n’est pas forcément meilleur qu’un modèle plus traditionnel, où l’un des deux est à la maison — du moment que les choix sont clairs, et que chacun est conscient des répercussions (par exemple : verser une pension à celui ou celle qui s’est arrêté·e de travailler pour s’occuper des enfants en cas de séparation).
Ce qui compte, c’est d’en parler et de décider d’un commun accord.Et que ce soit clair — surtout dans les périodes de transition : arrivée d’un enfant, expatriation, reconversion…
On oppose souvent les “tradwifes” aux femmes indépendantes et carriéristes (je caricature un peu, mais vous voyez l’idée). En réalité, ce n’est pas le modèle qui compte, mais le fait d’avoir fait un choix, consciemment. D’être au clair sur les conséquences concrètes pour chacun.
Ce qui pose problème, c’est quand rien n’a été dit, ni vraiment décidé. Quand les choses se font “comme ça”, sans réflexion… et durent ensuite pendant des années.
Même en cas de rupture, quand les bases sont claires, tout est plus simple.
Je sais, ce n’est pas très glamour comme discussion. Mais je pense sincèrement que ça contribue à des familles plus apaisées, quelle que soit la suite.
Je réfléchis d’ailleurs à proposer des séances de médiation préventive, pour les couples qui souhaitent aborder ces questions en amont — clarifier leurs choix, valoriser les contributions de chacun, poser des bases solides.
Si vous avez des questions, je me tiens à disposition pour en discuter.
Pauline Borlat, avocate & médiatrice